A
Goma et partout dans la République Démocratique du Congo, la rentrée académique
s’est fait observer depuis ce 15 octobre au sein des universités et instituts supérieurs.
L’aspect
non négligeable pour l’ensemble des nouveaux étudiants communément appelés
« boulets » est la joie d’être appelé
« étudiant » car, selon plusieurs d’entre eux, cela garantit
un certain respect face à leur familles,
leurs amis et leurs fréquentations, selon le dire de Joseph MWIBALE, inscrit à
l’Université de Goma.
Taxant
d’élémentaires les connaissances acquises au niveau du secondaire, les nouveaux
étudiants jugent crucial le passage sur le banc universitaire : « Avec le diplôme du secondaire on n’a
pas le niveau requis pour affronter la carrière professionnelle et puis on est
toujours condamné dans un complexe d’infériorité face à ceux qui ont affronter
le cursus universitaire », a affirmé TABIYA NAKABINJA Palaire, inscrit
à la faculté de technologie de l’ULPGL Goma.
« Et puis la bonne exécution de
sa profession dépend de la capacité et de la qualité de l’agent. Pour réaliser
tout cela, il faut bien approfondir les notions acquises au secondaire en
embrassant une faculté bien précise à l’université », revient renchérir SULEMANI MWIBOMBE Jean.
La crainte de ces nouveaux étudiants
est de pouvoir s’intégrer dans la vie estudiantine, surtout face à leurs aînés
scientifiques. Pour eux, l’harmonie avec ces derniers doit naitre du respect
réciproque : « Je reconnais que
je dois du respect à mes précurseurs. De ce fait, je réclame aussi ce minimum
de respect qui me revient. » Ainsi, Mlle Cynthia LUKOBO dit vouloir
soulever tous les points ayant trait à toute attitude visant à piétiner sa
dignité par n’importe quelle procédure que ce soit.
Pour elle : « La bleusaille et toutes les formes dénigrantes qu’impose
l’intégration ne font en aucune manière preuve de préséance ou de maturité
scientifique mais plutôt d’orgueil et d’insolence et n’a aucun impact sur le
plan éducatif. »
Les anciens étudiants, de leur côté,
félicitent en encourageant leurs cadets pour ce nouveau voyage qu’ils
commencent. Ils s’indignent, cependant, car, selon eux, ces derniers ne
comprennent pas encore que s’ils concentrent encore tant d’efforts et qu’ils
espèrent recevoir beaucoup de l’université c’est parce qu’ils sont motivés par
le rêve et non le quotidien : « Tout
ce qu’ils ont en tête ce ne sont que des illusions. Ce que je veux qu’ils
apprennent c’est que nous qui leur avons précédés n’avons aucune envie de finir
nos études universitaires car0 nous ne savons pas ce que nous allons devenir
après.
La bonne question que doivent se poser
nos cadets qui débutent leur cursus universitaire cette année est celle de
savoir ce qu’il vont devenir après la
rupture du contrat qu’ils viennent de conclure avec l’université et cesser de
se faire des illusions car la réalité est telle que le système de notre pays ne
favorise pas ceux qui ont la connaissance mais ceux qui ont les
connaissances .»
nous enseigne dans l’exaspération Didier MASTAKI, étudiant de deuxième année
licence a la faculté d’économie de l’ULPGL Goma.
« Bien que les opinions soient
divisées, l’Université reste le centre d’apprentissage par excellence pour les
jeunes venant fraichement du secondaire. Il ne revient pas aux enseignants de
déterminer ou de tracer le destin de la jeunesse non plus de leur assurer de
l’emploi. Aucune pierre n’est à jeter aux universités tant qu’ils assument leur
rôle : celui de fournir la connaissance et transmettre le savoir le rôle
de promouvoir et d’accompagner les jeunes en dehors du cadre éducatif revient
aux tierces institutions »
a conclu BOLINGO, chef des travaux à l’ISTA Goma.
Par Bienfait AKILIMALI et
Jean-fraterne RUYANGE
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