dimanche 15 novembre 2015

GOMA, LA QUESTION DES DROITS ET DEVOIRS DES ELEVES ET DES ENSEIGNANTS 62 JOURS APRES LA RENTREE DES CLASSES



Au lendemain du mois de septembre 2015 dont le 7è    jour était l’ouverture officielle des portes des établissements scolaires en R.D. Congo; à Goma,  la notion des droits et devoirs des élèves comme des enseignants, reste pour ceux-ci une dont l’on ne peut se défaire.
 Le fonctionnement d’un établissement scolaire est certes, en principe régit par un règlement d’ordre intérieur. Voilà ce qui règle et détermine les comportements des élèves et personnels au sein des écoles, estime  Joël KOKO ZIHINDULA, élève à l’institut Mwanga.
Amandine MAYOGI, élève au CS MAMAMULEZI reconnait que le non respect de ces règles, qui ne sont alors que des droits et devoirs n’amènerait qu’à des sentions. Avec l’idée que les droits pour les élèves sont  des devoirs pour les enseignants et les devoirs de ceux-ci, des droits pour les  élèves, souligne-t-elle. 
Si la notion des droits et devoirs, des élèves et des enseignants occupent le plus fort de l’enseignement au sein de certaines écoles de la ville de Goma, elle reste paralytique dans une bonne partie des écoles.
 « En matière  des droits des élèves, disons que  quelque chose cloche dans notre école. Certains enseignants se complaisent, par exemple, à infliger  aux élèves des très lourdes peines  en guise de punition, qui ne paraissent  nulle dans le règlement d’ordre intérieur. » Alain RUBENGA, Institut FARAJA
Richard KALOS, élève à l’institut METANOIA  déplore l’attitude du lion avec son veto dans la foret  qui se dénote souvent au sein de son école : « je n’encourage pas la non prise en compte de l’opinion des élèves lors de la prise des décisions et  de l’élaboration des lois qui les régissent pourtant ».
Pour MANAMAVUNA Debring, enseignant et DD à l’institut Metanoia,  certains élèves, très souvent en conflits avec le règlement scolaire,  savent dire n’importe quoi pour tout simplement se plaindre. « Je vous informe que les règlements scolaires, tels  qu’établis chaque année scolaire dans notre école, sont dans un premier temps l’œuvre des élèves. A chaque fin d’année scolaire, ils conçoivent et élaborent des textes qu’ils nous proposent.  Approuvés et enrichis, ces textes prennent l’appellation des règlements d’ordre intérieur chez nous. », Réagissant aux accusations d’élèves.
 Joints, Alain CUMA, enseignant au Complexe Scolaire Mama Mulezi répond à ces irrégularités en ce terme : « élèves et enseignants n’ont pas à agir par complaisance, moins encore par sentiment. Il ya de textes, des règles, … En principe, l’on agirait que conformément à ces règles.»
Il souligne avec force le droit de l’élève congolais et Gomatraciens à un enseignement de qualité et fustige l’état  de délabrement des certaines écoles de la place : « Dans ces écoles, en effet, les infrastructures sont dégradés voir insuffisantes, l’on y  parle moins de la qualification des personnels enseignants et des matériels didactiques. y a-t-il  des critères pour agréer  une  école dans le quartier  KASIKA (un des plus reculés de la ville ?) ?
Par Arsène NTAMUSIGE et Flavien MUHIMA

LES NOUVEAUX ETUDIANTS ESPERENT TOUT RECEVOIR DE L’UNIVERSITE



A Goma et partout dans la République Démocratique du Congo, la rentrée académique s’est fait observer depuis ce 15 octobre au sein  des universités et instituts supérieurs.

L’aspect non négligeable pour l’ensemble des nouveaux étudiants communément appelés « boulets » est la joie d’être appelé  « étudiant » car, selon plusieurs d’entre eux, cela garantit un certain respect  face à leur familles, leurs amis et leurs fréquentations, selon le dire de Joseph MWIBALE, inscrit à l’Université de Goma.
Taxant d’élémentaires les connaissances acquises au niveau du secondaire, les nouveaux étudiants jugent crucial le passage sur le banc universitaire : « Avec le diplôme du secondaire on n’a pas le niveau requis pour affronter la carrière professionnelle et puis on est toujours condamné dans un complexe d’infériorité face à ceux qui ont affronter le cursus universitaire », a affirmé TABIYA NAKABINJA Palaire, inscrit à la faculté de technologie de l’ULPGL Goma.
« Et puis la bonne exécution de sa profession dépend de la capacité et de la qualité de l’agent. Pour réaliser tout cela, il faut bien approfondir les notions acquises au secondaire en embrassant une faculté bien précise à l’université », revient renchérir SULEMANI MWIBOMBE Jean.
La crainte de ces nouveaux étudiants est de pouvoir s’intégrer dans la vie estudiantine, surtout face à leurs aînés scientifiques. Pour eux, l’harmonie avec ces derniers doit naitre du respect réciproque : « Je reconnais que je dois du respect à mes précurseurs. De ce fait, je réclame aussi ce minimum de respect qui me revient. » Ainsi, Mlle Cynthia LUKOBO dit vouloir soulever tous les points ayant trait à toute attitude visant à piétiner sa dignité par n’importe quelle procédure que ce soit.
Pour elle : « La bleusaille et toutes les formes dénigrantes qu’impose l’intégration ne font en aucune manière preuve de préséance ou de maturité scientifique mais plutôt d’orgueil et d’insolence et n’a aucun impact sur le plan éducatif. »

Les anciens étudiants, de leur côté, félicitent en encourageant leurs cadets pour ce nouveau voyage qu’ils commencent. Ils s’indignent, cependant, car, selon eux, ces derniers ne comprennent pas encore que s’ils concentrent encore tant d’efforts et qu’ils espèrent recevoir beaucoup de l’université c’est parce qu’ils sont motivés par le rêve et non le quotidien : « Tout ce qu’ils ont en tête ce ne sont que des illusions. Ce que je veux qu’ils apprennent c’est que nous qui leur avons précédés n’avons aucune envie de finir nos études universitaires car0 nous ne savons pas ce que nous allons devenir après.
La bonne question que doivent se poser nos cadets qui débutent leur cursus universitaire cette année est celle de savoir ce qu’il vont devenir  après la rupture du contrat qu’ils viennent de conclure avec l’université et cesser de se faire des illusions car la réalité est telle que le système de notre pays ne favorise pas ceux qui ont la connaissance mais ceux qui ont les connaissances .» nous enseigne dans l’exaspération Didier MASTAKI, étudiant de deuxième année licence a la faculté d’économie de l’ULPGL Goma.
« Bien que les opinions soient divisées, l’Université reste le centre d’apprentissage par excellence pour les jeunes venant fraichement du secondaire. Il ne revient pas aux enseignants de déterminer ou de tracer le destin de la jeunesse non plus de leur assurer de l’emploi. Aucune pierre n’est à jeter aux universités tant qu’ils assument leur rôle : celui de fournir la connaissance et transmettre le savoir le rôle de promouvoir et d’accompagner les jeunes en dehors du cadre éducatif revient aux tierces institutions » a conclu BOLINGO, chef des travaux à l’ISTA Goma.
Par Bienfait AKILIMALI et Jean-fraterne RUYANGE